L’Homme qui rit

littérature française

l'Homme qui rit

Victor Hugo

Imaginez un mélange improbable entre le Joker et le Prince de Bel-Air. Gwynplaine, héros du roman « L’Homme qui rit », est un lord anglais défiguré avec un sourire qui pourrait éclairer une ville entière. Il passe de la misère à la richesse, de la rue aux salons dorés, tout en gardant son cœur d’enfant et son sens de l’humour (un peu noir, certes). Ici, Victor Hugo a décidé de créer le personnage le plus improbable et le plus attachant de la littérature. 

Avec son sens de la description inégalé, l’auteur nous dépeint un Londres aussi sombre que Dickens, mais avec une touche de fantaisie en plus. Il nous décrit des personnages hauts en couleur, comme Ursus, le vieux sage qui parle aux animaux, ou Dea, l’aveugle au cœur pur. Bref, un roman où le grotesque côtoie la poésie, le rire côtoie les larmes, et où l’on ne sait jamais vraiment ce qui nous attend au tournant.

L’auteur jongle avec les genres, passant du drame à la comédie en un clin d’œil, nous offrant ainsi un cocktail détonnant d’émotions. Les situations les plus absurdes ? Un procès où l’on juge le sourire d’un homme, une rencontre amoureuse dans un cirque, ou encore une révolte populaire menée par un clown. Victor Hugo ne recule devant rien pour nous surprendre et nous faire rire aux éclats.

Thèmes importants du roman « L’Homme qui rit » 

  • L’opposition entre l’apparence et l’être : Le personnage principal, Gwynplaine, est défiguré mais possède une âme noble. Ce contraste souligne l’importance de ne pas juger les individus sur leur apparence physique.
  • La quête d’identité : Gwynplaine est à la recherche de ses origines et de sa place dans le monde. Cette quête identitaire est universelle et résonne chez de nombreux lecteurs.
  • La fatalité et la liberté : Les personnages sont souvent soumis à des forces plus grandes qu’eux, mais ils tentent de se libérer de leur destin.
  • La critique de la société et de l’aristocratie : Hugo dénonce l’injustice sociale, l’hypocrisie de la noblesse et les inégalités. L’histoire de Gwynplaine sert de métaphore pour illustrer les souffrances infligées aux plus faibles.
  • Le pouvoir et la corruption : La politique est omniprésente dans le roman et Hugo dénonce les mécanismes de pouvoir et la corruption qui en découlent.
  • L’amour et la compassion : Malgré les épreuves qu’il traverse, Gwynplaine est capable d’aimer et de faire preuve de compassion. L’amour devient alors une force de rédemption.
  • La révolte et la résignation : Les personnages du roman sont confrontés à des choix difficiles : se révolter contre l’injustice ou se résigner à leur sort ? Cette question est au cœur de l’œuvre.

Qui se cache derrière le sourire ? L'enquête de Gwynplaine

L’apparence, c’est trompeur, même avec un sourire cousu ! Gwynplaine, avec son visage défiguré en un sourire perpétuel, est constamment jugé sur son apparence. À l’inverse du Joker, ici, notre héros au visage de clown cache un coeur d’or. Alors qu’il est capable de sentiments profonds et d’une grande compassion, il est réduit à un simple objet de curiosité. À l’image de Quasimodo, le bossu de Notre-Dame de Paris, il est jugé uniquement sur sa difformité, sans qu’on s’intéresse à son âme. Imaginez le, enfermé dans un visage au sourire forcé, contraint de faire rire la foule alors qu’il voudrait simplement être aimé pour ce qu’il est.

Qui suis-je ? La grande question ! Gwynplaine, arraché à sa famille dès l’enfance, passe sa vie à chercher ses origines. Il est comme un puzzle dont les pièces manquent, cherchant désespérément à reconstituer son histoire. Chaque rencontre, chaque indice le rapproche un peu plus de la vérité, mais le chemin est semé d’embûches. Il continue d’enquêter, mais avec un sérieux handicap, c’est un Sherlock Holmes sans sa mémoire essayant de retrouver son identité en résolvant des énigmes… mais avec un nez rouge !

Le destin, c’est comme une mauvaise blague, on ne peut pas toujours en rire ! Les personnages de sont souvent à la merci des événements. Gwynplaine, vendu à un cirque, Dea, aveugle et manipulée, Ursus, vieil homme solitaire… Ils sont comme des feuilles mortes emportées par le vent, incapables de maîtriser leur destin, condamnés à errer de ville en ville, toujours poursuivi par le passé. Ils tentent de s’échapper de leurs chaînes, mais le destin les rattrape toujours, comme un chat qui poursuit sa queue.

« L’Homme qui rit », c’est une histoire de super-héros pas comme les autres, avec un sourire qui fait froid dans le dos et une force de caractère à toute épreuve. C’est une histoire de résilience et de lutte contre l’adversité. Gwynplaine, malgré son apparence monstrueuse, incarne la bonté et la dignité. Son parcours, marqué par la souffrance et l’injustice, nous rappelle que l’être humain est bien plus complexe que ce que l’on voit à première vue. Gwynplaine est très convainquant dans le rôle de Sisyphe, condamné à rouler éternellement un rocher, à cela près que lui trouve en chemin une raison de vivre et de se battre. Mais avec un twist : au lieu d’un rocher, c’est un sourire qu’il doit porter, et au lieu d’une montagne, c’est une société injuste qu’il doit gravir.

Le cirque politique : quand Hugo dévoile les coulisses du pouvoir

Bon, assez rigolé avec le pauvre Gwynplaine et son sourire forcé. Passons maintenant aux choses sérieuses : l’auteur ne s’est pas contenté de nous pondre une histoire triste. Non, non, Victor Hugo, joues les lanceurs d’alertes littéraire. Il nous montre du doigt tous les bobos de la société de son époque, et ça fait mal ! 

Roi du drame, il nous offre dans « L’Homme qui rit » un véritable spectacle de cirque… politique ! Avec Gwynplaine,  il nous invite à un voyage au cœur d’une société pourrie jusqu’à la moelle. Imaginez un peu : l’aristocratie, c’est une une soirée privée où les invités se gavent de caviar tout en ricanant des misères du peuple. Lord David, avec son air hautain et ses manières de marquis, est le parfait exemple de ce genre de personnage : un vampire qui se nourrit de la misère des autres. Quant à la politique, jeu de dupes où les plus faibles se font écraser sous les bottes des puissants. Le comte de Gurnigel, avec ses intrigues machiavéliques, est prêt à tout pour conserver son pouvoir, même à sacrifier des innocents. 

Hugo, avec ses airs de Monsieur Propre de la littérature, nettoie les écuries d’Augias en dénonçant les injustices sociales avec une plume aussi acérée qu’une épée. Il nous montre, à travers l’histoire de Gwynplaine, que la société est malade et qu’il faut la soigner en profondeur. Bref, un roman qui vous fera rire jaune en découvrant à quel point l’être humain peut être cruel et injuste… mais qui vous donnera aussi envie de vous révolter !

L'amour, une potion magique contre la méchanceté du monde !

Gwynplaine, notre clown au grand cœur, nous prouve qu’on peut être heureux même dans l’adversité. Malgré son visage défiguré et les épreuves qu’il traverse, il arrive à aimer et à être aimé. Son amour pour Dea, la jeune aveugle, est comme un rayon de soleil dans un monde sombre. Imaginez si le Grinch avait fondu devant le cœur d’un petit orphelin ! Leur amour est une force qui les unit et les aide à surmonter les obstacles. Comme Roméo et Juliette, mais en version plus gothique.

La révolte ou la résignation ? Le grand dilemme ! Dans « L’Homme qui rit », les personnages sont comme des souris (ou des rats) prises au piège. Ils peuvent soit se résigner à leur sort, comme des moutons dociles, soit se rebeller et tenter de changer les choses. Ursus, le vieux philosophe, le Gandalf de l’histoire, encourage Gwynplaine à se battre pour ses droits. Mais la révolte, c’est risqué ! Demandez donc à Don Quichotte, qui avait décidé de combattre des moulins à vent… Certains personnages, comme Dea, préfèrent jouer les  Alice et rester au pays des merveilles en se réfugiant dans leur monde intérieur pour échapper à la cruauté du monde et à la réalité.

C’est le bon classique de l’amour qui peut tout transformer, mais qui n’est pas tout à fait suffisant non plus : la révolte est parfois nécessaire pour changer le monde. La vie quoi, cette grande pièce de théâtre, avec des moments de joie et de tristesse, de rire et de colère. 

« L’Homme qui rit » : Conclusion

Et voilà, mesdames et messieurs, le rideau tombe sur le grand spectacle de l’humanité que nous offre Victor Hugo ! Notre homme qui rit tire sa révérence, entre lui, monsieur au grand cœur, une aristocratie pourrie jusqu’à la moelle et des politiques plus intéressés par leur nombril que par le bien-être de leurs sujets, on en prend plein la vue !

Gwynplaine, notre héros au sourire forcé, nous a prouvé qu’un visage inconventionnel ne fait pas forcément un cœur de pierre. En effet, derrière son apparence monstrueuse se cache un homme sensible et bienveillant. Une leçon d’humilité pour tous ceux qui jugent un livre par sa couverture, ou plutôt, un homme par son visage !

Mais attention, ne vous y trompez pas, « L’Homme qui rit » n’est pas qu’une histoire de clown triste. C’est aussi une critique acerbe de la société, une réflexion sur le pouvoir, l’amour, la révolte… Bref, un cocktail détonnant qui nous laisse songeurs.

Alors, la prochaine fois que vous croiserez quelqu’un qui vous semble différent, souvenez-vous de Gwynplaine. Et n’oubliez pas : les apparences sont souvent trompeuses, et derrière une difformité perçue peut se cacher une âme extraordinaire. »

En résumé, « L’Homme qui rit » est une boite contenant des trésors littéraires à chaque page, des joyaux de sagesse et des pépites d’émotions. Une chose est sûre, : on ne ressort pas indemne de cette lecture.

Et vous, qu’avez-vous pensé de ce grand classique ?

N’hésitez pas à partager vos impressions en commentaires !

P.S. : Si vous cherchez un livre pour vous remonter le moral, on vous déconseille « L’Homme qui rit ». Mais si vous avez envie de réfléchir sur la condition humaine et de vous faire une bonne crise de rire (jaune), foncez !

À bientôt pour de nouvelles aventures littéraires !

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